Les Wersats de Nawakim
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les Wersats de Nawakim

Forum des Wersats de Nawakim
 
AccueilDhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj EmptyDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

 

 Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj

Aller en bas 
AuteurMessage
Dhea

Dhea


Féminin Messages : 56
Date d'inscription : 12/05/2009
Localisation : Ailleurs!
Emploi/loisirs : Lecture, Bollys et (regarder le) tennis (Aller Roger!^^)
Humeur : WAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!

Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj Empty
MessageSujet: Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj   Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj Icon_minitimeMar 12 Mai - 13:03

Chapitre 1

Les derniers rayons de soleil peinaient à réchauffer la cime des arbres de la Grande Forêt, Al-Haraj selon les anciens, en ce soir d’une belle journée d’été.

Le rougeoiement de l’astre diurne se reflétait sur les cheveux dorés d’une famille d’elfe réunie au sommet d’un grand cèdre. Au milieu d’eux, une jeune femme était allongée dans un lit naturel du bois. Si ses cheveux brillaient toujours autant, ses yeux ambrés avaient eux perdu de leur éclat. On pouvait y lire sa souffrance. Et sa peau anciennement d’un joli doré, et aujourd’hui presque translucide exprimait sa fragilité.

Elle s’appelait Noura.

Près d’elle, un homme au regard anxieux lui serrait la main. C’était lui aussi un elfe, mais sa peau avait une étrange couleur rose sombre. Ses yeux et ses cheveux l’étaient également, mais d’un ton plus soutenu, tirant vers le violet. Noura lui sourit faiblement, mais ne dit rien.

- Noura… fit l’elfe pourpre d’une voix tremblante, rompant le pesant silence qui s’était installé. Comment veux-tu l’appeler ?

Les larmes commençaient déjà à luire aux coins de ses yeux.

- Akhdhara ? proposa-t-il.

En effet, il portait dans ses bras une toute petite elfe. Elle venait de naître. Sa peau claire reflétait des nuances dorées et violettes. Mais ses yeux et le fin duvet de cheveux que sa toute petite tête possédait déjà, avaient la belle couleur de l’émeraude. Devant l’intensité du moment, même elle ne pleurait plus (elle s’était endormie).

Noura secoua doucement la tête en souriant.

- Tu as l’air plus jeune quand tu la portes dans tes bras Aschamdyal, dit-elle d’une voix faible. Il faut donc l’appeler Dhea.

Aschamdyal, l’elfe pourpre, hocha la tête tandis qu’un spasme secouait la belle Noura, qui ferma les yeux. L’homme lui mit alors sa fille dans ses bras. Elle l’enserra doucement, et mourut sereinement.

Le hurlement d’Aschamdyal parcourut toute la forêt, faisant taire les oiseaux et s’arrêter le vent pour empêcher les feuilles de frémir.

L’elfe pleura des jours et des jours, longtemps après qu'on soit sorti de la forêt pour brûler le corps sans vie de la nièce de l’Empereur des elfes Dorés, et qu’on soit revenu pour répandre ses cendres dans le vent du haut du grand cèdre qui avait entendu son dernier souffle.

Mais un jour, alors que les feuilles commençaient à prendre des couleurs chatoyantes, il se redressa, prit la petite Dhea dans ses bras, et décida de recommencer à vivre.




Chapitre 2

Dhea courait à toute vitesse dans les branches, à seulement un ou deux mètres du sol.


C’était la fin du printemps, elle allait bientôt avoir soixante ans. Elle se dit qu’elle avait de la chance que ce soit le printemps car les arbres avaient retrouvés toutes leurs feuilles et pouvaient ainsi la dissimuler. Elle se dit aussi qu’elle aurait de la chance si elle atteignait ses soixante ans.

Sans prévenir, une pointe de côté la fit trébucher. Elle manqua la branche suivante et tomba jusqu’au sol dans un fracas épouvantable.

La petite elfe écarquilla les yeux de terreur. Si elle restait là, il allait la retrouver et la tuer. Mais les branches étaient trop hautes pour qu’elle remonte dans l’arbre, et elle s’était fait mal aux jambes en tombant. Comme ce n’était qu’une enfant, elle ne marchait pas encore très bien sur le sol car elle y était rarement descendue. Elle ne trouvait pas de moyen de se cacher, mais déjà elle entendait le pas furtif de l’ombre brune qui la suivait.

Elle en avait assez de courir depuis le grand chêne.

Elle était allée y passer quelques jours, car c’était là que vivait le clan de la sœur de sa mère, sa tante Ihna. Dhea était en train de préparer son évasion (elle détestait sa tante Ihna, ou plutôt, elle lui rendait bien la haine qu’elle manifestait, en particulier envers elle. D’ailleurs, Ihna n’était pas son vrai nom, mais on avait commencé à l’appeler comme ça après la mort de sa sœur. Avant, son nom était Basma. Elle avait beaucoup souffert de la mort de Noura et n’avait plus jamais souri. Au contraire elle ressassait sa rancœur et ne supportait plus personne. Elle s’était mise à détester Aschamdyal, mais surtout à haïr intensément sa nièce qu’elle jugeait responsable de la tragédie.) quand les ombres brunes avaient attaqué.

Dhea était un peu éloignée du village quand elle entendit un affreux hurlement. Elle se retourna et vit une grosse balle dorée s’élever et retomber plus loin tandis que le corps d’une elfe s’affaissait aux pieds d’une ombre brune dont le sabre était couvert de sang doré. La petite elfe étouffa de justesse un cri d’horreur et partit se cacher dans une branche voisine. Elle ne pouvait pas s’enfuir car elle ne connaissait qu’un chemin pour retrouver son clan, et pour le rejoindre elle devait traverser le village. De là où elle était elle vit toute la scène…

Ils étaient dix. Dix créatures immondes qui vous soulevaient le cœur rien que par leur évocation. Ce n’était pas qu’ils avaient un faciès répugnant mais plutôt une affreuse réputation. Des tueurs, des assassins, des meurtriers, des massacreurs, ils broyaient tout ce qui se trouvait sur leur chemin et prenaient plaisir à chasser elfes et humains pour le plaisir de voir la terreur dans leurs yeux au moment de leur passer une lame au travers du corps. Ils étaient très puissants, et rares étaient les fois où ils ne l’avaient pas emporté sur leurs proies.

C’étaient des êtres plus ou moins elfoïdes. Ils étaient totalement imberbes. Ils possédaient deux yeux très performants à peu près rectangulaires qui s’arrêtaient au milieu des côtés de leur tête. Ils n’avaient pas de nez et juste une fente en guise de bouche. Leur torse et leurs bras étaient fortement musclés, et ces derniers se terminaient par des mains aux doigts effilés et griffus. Et ils avaient quatre jambes. Les deux extérieures étaient légèrement en avant des deux centrales. Ces quatre appuis leur conféraient une grande vélocité, une grande stabilité et une grande agilité. Leur peau était brune (d’où leur nom) et ils étaient vêtus d’un grand vêtement brun souple et ajusté. Leur seul point faible était leurs oreilles. Leurs pavillons étaient en effet de grands carrés de chair qui retombaient sur les côtés du visage. Ils se redressaient dès qu’ils percevaient un son, mais l’ombre brune ne pouvait pas déterminer la provenance du son tant que ses oreilles n’étaient pas redressées. Il fallait donc savoir profiter du court laps de temps pendant lequel la créature ne pouvait pas situer l’origine du son.

La plupart des guerriers du clan étaient absents. Il ne restait que deux archers pour défendre le village car personne ne soupçonnait l’arrivée d’ombres brunes.

Alors que les cruelles ombres brunes massacraient les enfants apeurés, Harba et Qaws parvinrent à tirer quelques flèches. C’étaient des archers d’une grande précision, et ils réussirent ainsi à tuer quatre ombres brunes avant qu’une autre ne s’approche par derrière et ne les décapite d’un coup de sabre.

Alors que le bruit cessait peu à peu dans le village, faute d’habitants encore en vie, Dhea sursauta en voyant une ombre brune transpercer sa tante Ihna de son sabre. Un autre repéra le mouvement.

- Phynnhicez-laihs. Ghe mm’auquupppe dee sel-llah.

Dhea se mit à courir aussi vite qu’elle le pouvait dans les branches. Sa vélocité, sa petitesse et sa couleur verte gênait un peu l’ombre pour la repérer, mais la petite elfe savait très bien que bientôt, il (car c’était un homme au vu de ses yeux ocres) allait la rattraper et la tuer sans états d’âme. Elle se mit à pleurer en silence et accéléra le pas comme elle put.

Quelques branches plus loin, elle trébucha et dégringola pour s’arrêter sur une grosse branche quelques mètres plus bas, assez près du sol. L’ombre dut s’arrêter un instant pour relocaliser la petite elfe. Elle en profita pour se remettre à courir de plus belle, ignorant la douleur qui la taraudait.


Elle n’en pouvait plus, elle s’essoufflait. Heureusement pour elle, l’ombre brune n’avait pas d’arc sur elle, sinon elle aurait déjà été tuée. Malgré tout, elle continuait de courir de plus en plus vite. Elle finit même par penser qu’elle allait peut-être réussir à s’échapper. C’était une petite fille, elle croyait encore aux miracles…

C’est à ce moment là qu’une pointe de côté la fit chuter lourdement au sol.

Désespérée à l’entente de l’ombre brune qui approchait, Dhea n’eut que le choix de ramper derrière le gros tronc d’arbre où elle était adossée.

Ce fut une grave erreur.

L’ombre brune se tenait de l’autre côté du tronc.

Il allait abattre son sabre quand un feulement inquiétant se fit entendre. Il n’eut pas le temps de déterminer d’où venait le bruit que déjà un jeune et puissant tigre blanc se jetait sur lui et se mettait à lui lacérer le dos de ses griffes. L’ombre hurla et tenta de se retourner pour faire face à ce nouvel adversaire, mais il était bien accroché, et alors que l’immonde créature se débattait, le majestueux tigre blanc planta ses crocs dans son cou, le tuant sur le coup.

Le beau tigre s’approcha lentement de Dhea qui pleurait, et posa sa belle tête sur ses genoux. La petite elfe se mit à le fixer intensément, retrouvant sa sérénité. Après quelques instants d’un silence profond et pacifique, elle demanda d’une voix claire :

- Tu t’appelles Talj, n’est-ce pas ?


(hrp: Al-Haraj veut dire La Forêt, Nour veut dire Lumière et Akhdhar veut dire Vert Ihna veut dire Haine, Basma veut dire Sourire, Harb veut dire Guerre et Qaws veut dire Arc)


Dernière édition par Dhea le Mar 12 Mai - 13:35, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dhea

Dhea


Féminin Messages : 56
Date d'inscription : 12/05/2009
Localisation : Ailleurs!
Emploi/loisirs : Lecture, Bollys et (regarder le) tennis (Aller Roger!^^)
Humeur : WAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!

Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj Empty
MessageSujet: Re: Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj   Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj Icon_minitimeMar 12 Mai - 13:04

Chapitre 3

Le temps avait passé, plus ou moins lentement, depuis le jour ou Dhea avait rencontré Talj. Ils avaient ensemble passé la cérémonie de l'alliance, coutume ô combien importante chez les elfes dorés, qui liait intimement leurs deux vies pour l'éternité. La petite elfe avait à l'époque vécu cette journée avec une sereine excitation, due au fait que les elfes métisses n'ont pas toujours accès à cette alliance. Ce n'était pas qu'on la leur refusait, mais qu'ils n'avaient pas toujours d'alter-ego sur cette Terre.


Le temps avait donc passé, et si nous tairons l'âge de notre charmante elfe verte, ainsi qu'elle en a fait la demande, nous dirons en revanche qu'elle était devenue une belle jeune elfe appréciée par sa communauté. Si elle était très bien intégrée à son clan d'elfes dorés, elle ressentait malgré tout au fond d'elle une certaine mélancolie, comme une envie d'ailleurs, le rêve d'autre chose que sa canopée natale, que pourtant elle adorait...

D’ailleurs, depuis quelques temps, elle s’était rapprochée de son père, et tous deux avaient de longues conversations la nuit tombée, alors que le reste du clan dormait. Aschamdyal lui aussi était mélancolique. Au contraire de sa fille, il ne s’était jamais complètement intégré parmi les elfes dorés.

Il était un elfe pourpre, probablement l’un des derniers survivants de ce peuple décimé par les ombres brunes. Lors de l’attaque fulgurante de ces immondes créatures, il avait reçu un choc brutal à la tête qui lui avait fait perdre la mémoire. Recueilli et soigné par les elfes dorés, il avait fait la connaissance de Noura, nièce de l’Empereur des elfes dorés, qu’il avait par la suite épousée, contre la tradition, mais sans recevoir de protestations des elfes dorés. Ses plus anciens souvenirs, dont son nom, lui étaient revenus assez rapidement, mais les années précédant sa blessure lui échappaient totalement.

Malgré la sollicitude des elfes dorés et le fait qu’ils ne l’avaient jamais jugé responsable de la mort de la belle Noura, Aschamdyal était toujours perçu comme un étranger. Un étranger permanant et très apprécié certes, mais un étranger tout de même. Il appréciait donc grandement les longues discussions qu’il lui arrivait d’avoir avec sa fille. Celles-ci avaient même un aspect curatif puisqu’elles lui permettaient petit à petit de retrouver ses souvenirs… Il se rappelait qu’il avait été quelqu’un d’important parmi les elfes pourpres, un chef de clan même… Non ! L’Empereur des Elfes Pourpres en personne ! Mais ce jour-là, il s’était subitement rappelé quelque chose d’encore plus important.

Assisse à califourchon sur une petite branche au sommet d’un grand peuplier, Dhea contemplait la belle et grosse lune grise et pleine quand son père se glissa près d’elle et passa autour de ses épaules. Sans un mot, elle se serra contre lui et attendit qu’il prononce les premiers mots.

Ils se firent attendre.

Mais Dhea ne rompit pas le silence. Elle comprenait que son père devait avoir quelque chose d’important à lui dire et qu’il cherchait le courage de le faire.

Finalement, sa voix se fit entendre, grave et légère dans la profondeur de la nuit :

- Je me suis souvenu de quelque chose aujourd’hui…

Quelque peu tendue, Dhea attendit la suite.

- Je… J’… Ce que je veux dire c’est que je… C’est-à-dire…

Dhea se prit à sourire, mais redevint grave car son père avait reprit la parole.

- Je ne me rappelles plus son nom. Et son visage m’est encore un peu flou. Mais en revanche je me rappelles très bien qui elle était.

Un silence pesant s’installa de nouveau. Aschamdyal quitta la lune des yeux pour les plonger dans ceux de sa fille.

- J’étais marié Dhea.


Dernière édition par Dhea le Mar 12 Mai - 13:35, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dhea

Dhea


Féminin Messages : 56
Date d'inscription : 12/05/2009
Localisation : Ailleurs!
Emploi/loisirs : Lecture, Bollys et (regarder le) tennis (Aller Roger!^^)
Humeur : WAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!

Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj Empty
MessageSujet: Re: Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj   Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj Icon_minitimeMar 12 Mai - 13:19

Chapitre 4:
Comme si le ciel avait été mis au courant du tragique de la situation, de lourds nuages noirs s'étaient amoncelés au dessus de Al-Haraj. D'épaisses gouttes froides et grises tombaient avec lenteur sur les feuilles luisantes de la cime des arbres.
Les elfes dorés s'étaient regroupés sur un arbre particulier, un cèdre. C'était le cèdre de Noura. Celui où elle avait vécu avec son époux Aschamdyal, celui où elle avait donné naissance à sa fille Dhea, celui où elle était morte. Et celui où Aschamdyal était en train de mourir.
L'elfe pourpre avait toujours souffert des conséquences de l'attaque des Ombres Brunes, et ces derniers temps, elles avaient pris le dessus. Aujourd'hui elles gagnaient. Il allait s'éteindre. Le dernier elfe pourpre.
Soudain, alors que son teint était livide et ses paupières baissées, il ouvrit les yeux avec une lueur de feu dans le regard.
- Aëlissandya! dit-il d'une voix faible. Ma fille!
Dhea le regarda d'un air inquiet. Divaguait-il? Ou se rappelait-il encore quelque chose?
- Dhea... ma fille s'appelait Aëlissandya...
Se furent là ses derniers mots.
Se fut ce jour-là que Dhea décida décida de partir à la recherche de cette soeur qu'elle ne connaissait pas.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj Empty
MessageSujet: Re: Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj   Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Dhea, ou la vie d'une elfe métisse dans Al-Haraj
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» demande d'entrée dans la guilde

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Wersats de Nawakim :: La cour :: Histoire personnelle-
Sauter vers: